Isotopes du calcium

Emplacement de 42Ca dans le tableau Z-N. Les isotopes du calcium sont tous placés sur la même colonne.

Le calcium (Ca) possède 24 isotopes connus de nombre de masse variant entre 34 et 57, mais aucun isomère nucléaire connu. Cinq de ces isotopes sont stables, 40Ca, 42Ca, 43Ca, 44Ca et 46Ca (40Ca et 46Ca sont soupçonnés d'être des radioisotopes à vie extrêmement longue, mais aucune désintégration n'a pour l'instant été observée), et un radioisotope (48Ca) a une demi-vie tellement longue (43 × 1018 années, soit presque trois milliards de fois l'âge de l'Univers) qu'il est considéré en pratique comme stable. Le noyau 60Ca (40 neutrons) a été synthétisé en 2018[1], et en 2020 des calculs ab initio ont prédit l'existence des isotopes du calcium à 48 et 50 neutrons, voire 56 ou plus[1],[2].

L'isotope le plus abondant est 40Ca, représentant près de 97 % du calcium existant, 44Ca 2 %, les trois autres isotopes se partageant le 1 % restant. La masse atomique standard du calcium est donc de 40,078(4) u, proche de la masse isotopique de 40Ca.

Le calcium possède également un isotope cosmogénique, 41Ca, radioactif de demi-vie 102 000 années.

Le plus stable des radioisotopes artificiels est 45Ca, avec une demi-vie de 163 jours. Tous les autres isotopes ont une demi-vie inférieure à 5 jours, et la plupart inférieure à 1 minute. Le moins stable — à part 60Ca — est 34Ca avec une demi-vie inférieure à 35 nanosecondes.

À l'exception de 34Ca qui se désintègre par émission de proton, les isotopes les plus légers se désintègrent principalement ou en partie par désintégration β+ en isotopes du potassium, certains se désintégrant par émission de positron puis émission de proton, en isotopes de l'argon. 41Ca se désintègre par capture électronique et les radioisotopes les plus lourds par désintégration β en isotopes du scandium, certains en grande partie par β suivie d'une émission de neutron. 48Ca est l'isotope le plus léger connu se désintégrant par double désintégration β, en 48Ti.

  1. a et b (en) Andrew Grant, « A comprehensive theoretical survey of nuclei », Physics Today,‎ (DOI 10.1063/PT.6.1.20210115a).
  2. (en) S.  R. Stroberg, J.  D. Holt, A. Schwenk et J. Simonis, « Ab Initio Limits of Atomic Nuclei », Physical Review Letters, vol. 126, no 2,‎ , article no 022501 (DOI 10.1103/PhysRevLett.126.022501).

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